Prudence Les banques centrales ont facilité le rebond des cours boursiers en ce début d’année effaçant la purge de la fin 2018. Les gérants sont rassurants mais n’excluent pas une petite consolidation à court terme. Les marchés d’actions ont vivement rebondi depuis le début de l’année après la vive purge de la fin 2018. Il ne faut pas chercher l’explication de cette embellie boursière dans une amélioration des anticipations des bénéfices des entreprises ni aux Etats-Unis ni en Europe. Les marchés ont donc opéré un vif rattrapage, dans lequel les banques centrales ont joué un rôle décisif. Tout d’abord, la Réserve fédérale a amorcé, fin janvier, un virage monétaire important, au moins dans son discours. Elle a enfoncé le clou cette semaine, annonçant la prochaine stabilisation à niveau élevé de son bilan et anticipant une stabilité de ses taux pour l’ensemble de l’année. La Banque centrale européenne (BCE) a suivi le mouvement, décalant à début 2020, au mieux, les hausses de taux directeurs escomptées en septembre. Les marchés sont plus que jamais dépendants des liquidités et des choix monétaires des banquiers centraux. Les gérants interrogés dans ce dossier anticipent une certaine stabilité des indices pour les prochains mois, avec des hauts et des bas. L’expression de « marchés en tôle ondulée » a rarement été aussi adaptée tant les risques sont nombreux. Ces experts ne désespèrent pas que 2019 soit une année favorable si l’un des aléas, comme un échec des négociations commerciales ou une déflagration plus violente qu’escompté d’un hard Brexit, ne se réalise pas.