La hausse de 50 points de base des taux de la BCE et la crise politique en Italie n’ont pas été sanctionnées. Les premiers résultats trimestriels sont plutôt de bonne facture. Une semaine de tous les dangers finalement gagnante ! Est-ce à dire que la Bourse va passer un bon été ? Rien n’est sûr, mais du moins les premiers obstacles ont été franchis sans encombre, à commencer par la hausse des taux d’intérêt de la Banque centrale européenne. C’est un tour de vis de 50 points de base qui a été choisi, plutôt que de 25 points, et c’est heureux, car les autres banquiers centraux avaient frappé beaucoup plus fort dans leur lutte contre l’inflation. La période des taux négatifs est donc révolue. La pilule est d’autant mieux passée en Bourse que ce geste a été accompagné d’un plan spécifique, l’IPT (instrument de protection de la transmission), destiné à lutter contre le risque de fragmentation des conditions de financement au sein de la zone euro. En clair, cela signifie que la BCE pourra injecter massivement des liquidités de façon illimitée en cas de danger à propos de la dette d’un pays. C’est bien sûr l’Italie qui est concernée, car elle traverse une énième crise politique depuis la démission du président du Conseil et la dissolution du Parlement. D’ici aux nouvelles élections législatives, prévues le 25 septembre, les investisseurs garderont un oeil sur le différentiel de taux avec l’Allemagne. L’autre inquiétude des opérateurs, qui n’a finalement pas tourné au drame, c’est le redémarrage du gazoduc Nord Stream 1, après une semaine de maintenance. Même si le débit est moins fort, le robinet n’a pas été complètement coupé par les Russes, comme on aurait pu le craindre. Enfin, sur le front des résultats des entreprises des deux côtés de l’Atlantique, là aussi les nouvelles ont été plutôt rassurantes. Wall Street a salué une majorité de profits supérieurs aux attentes et, à Paris, Publicis et Thales ont bien ouvert un bal des publications qui pourrait faire perdre haleine aux investisseurs la semaine prochaine.